Équipe de France des écrivains : Edmond Tourriol fête sa première sélection

Publié le 08 juin 2016

Équipe de France des écrivains : pour sa première sortie officielle, l’Équipe de France des écrivains et des auteurs de BD s’est bien comportée. Pourtant, notre collègue scénariste mangaka Edmond Tourriol était dans le coup ! On leur promettait la pâtée, une manita à la sauce allemande. Mais non, l’auteur français est comme le roseau qui plie face à la tempête. Ed nous raconte son France-Allemagne qui s’est déroulé samedi 4 juin 2016. Pour une mise en bouche avant l’Euro 2016, l’équipe de France des auteurs n’a pas démérité. Ed, témoigne.

Alors, Ed ? Bien remis de cette première sortie avec l’Équipe de France des écrivains ?

Edmond Tourriol : Ouais. J’étais remis dès le lendemain, en fait. J’ai l’habitude de faire du sport, même si je n’avais pas joué sur un grand terrain depuis mon service militaire, il y a 20 ans.

Peux-tu nous faire un petit compte rendu rapide de ce match ?

Edmond Tourriol : On avait très peur de se prendre une rouste. Les Allemands avaient corrigé les écrivains brésiliens 9-0 ou un truc du genre. Ils sont champions d’Europe en titre. Bref, Deutsch Qualität !

Équipe de France des écrivains contre équipe d'Allemagne des auteurs !
Photo de l’équipe de France des écrivains avec leurs homologues teutons avant le match.

 

Au bout de dix minutes, on perd déjà 2-0, on se dit qu’on va prendre cher. Finalement, on tiendra jusqu’à la mi-temps.

En seconde période, on met un but sur un tir de loin signé Yvan Gastaud. Le dernier quart d’heure, c’est la folie. Genre cinq ou six actions pour la France, mais ça ne rentrera pas. Le coup de sifflet final retentit et couvre à peine le ouf de soulagement des Allemands.

L'équipe de France des écrivains a eu la drôle d'idée de sélectionner le scénariste de BD Edmond Tourriol.
Il ne manque plus que la Marseillaise et Edmond Tourriol pourra reprendre le refrain !

 

Et ta partie ?

Edmond Tourriol : Jimmy Adjovi-Boco, le coach de l’Équipe de France des écrivains, propose de me faire rentrer dès la trentième minute, mais dans l’axe. Je reste raisonnable, je lui dis que je préfère attendre la sortie d’un arrière ou d’un milieu droit. Finalement, je jouerai 25 minutes en deuxième période. Les plus intenses que j’avais jouées depuis bien longtemps. Qu’est-ce que c’est long, un grand terrain. On n’a pas les mêmes sensations, en 5v5. Les appels, suivis des courses de replacement défensif, ça tue. J’étais rincé, à la fin !

Tu as beaucoup couru ?

Edmond Tourriol : En distance, peut-être pas. Mais en vitesse, carrément. Qu’est-ce que ça jouait vite ! Mon vis-à-vis devait avoir au moins dix ans de moins que moi. J’étais toujours à la peine contre lui. L’ailier gauche était plus à ma portée, physiquement, mais pas de bol, il était hyper technique (il a joué en deuxième division finlandaise, ça ne s’invente pas).

Donc, j’ai couru, mais j’étais tout le temps dans le rouge. Je sais ce que je dois bosser en priorité, si je veux reprendre le foot sérieusement.

Les Allemands, ils sont vraiment plus affûtés que vous ?

Edmond Tourriol : Physiquement, je dirais que c’était équitable. En revanche, dans le jeu, tu sens bien que c’est une équipe qui a du vécu ensemble. Le ballon tourne vite. Ils ont des petits circuits qui fonctionnent bien.

Leur équipe a été fondée il y a dix ans et ils font 5-6 matches par an. Nous, Équipe de France des écrivains, on s’était rencontrés la veille pour notre tout premier entraînement commun ! Le seul que je connaissais, c’était Emmanuel Proust, avec qui j’avais déjà joué en salle à Angoulême, au début de l’année, pendant le FIBD.

C’est qui le meilleur joueur-auteur français ? Et allemand ?

Edmond Tourriol : Il y a trois joueurs qui m’ont impressionné, chez nous. Claude Boli (le petit frère de Basile) pour son aisance naturelle et son attitude sur le terrain. Yannick Mignot, qui jouait juste derrière moi, arrière droit. Lui, il a rattrapé toutes mes conneries, tout en m’encourageant ! Rien que pour ça, il mérite d’être cité.

Et notre gardien, Brieux Férot, qui a tenu la baraque pendant 90 minutes, et qui s’est fendu d’une détente horizontale de toute beauté pour aller chercher un tir surpuissant de l’ailier gauche Wolfram Eilenberger, le gars dont je te parlais tout à l’heure. C’est d’ailleurs lui, le joueur adverse qui m’a le plus marqué. Forcément, il me mettait la misère dès que je le pressais un peu…

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Wolfram Eilenberger le vis-à vis d’Edmond… On comprend d’où il tient son niveau !

 

Z UNited : à quand la traduction en allemand ?

Edmond Tourriol : Oh, bientôt, j’espère. Allez, disons… 2018 ? Ou 2017, même. Surtout si la revanche de France-Allemagne se joue à la foire du livre de Francfort !!

Rendez vous en Allemagne alors, avec le tome 2 de Z United !