Dans les coulisses d’Urban Rivals
Dans les coulisses d’Urban Rivals, c’est toute une équipe de créateurs qui s’affaire. Parmi eux, Phil Dos Santos, scénariste sur La France de Tout en Bas et Zlatan Style, est aussi un grand amateur de mangas. C’est tout naturellement qu’il s’est retrouvé impliqué dans la création du manga Urban Rivals, aux éditions Delcourt. Nous vous proposons un entretien avec cet auteur enthousiaste.
Salut Philippe, peux-tu nous parler de ton rôle au sein de l’équipe créative du manga Urban Rivals ?
Philippe Dos Santos : Oui, je suis un des scénaristes du manga, avec Migoto Sen Chu, Daniel Fernandes et Edmond Tourriol.
Quatre scénaristes ? N’est-ce pas un peu trop pour un seul manga ?
Philippe Dos Santos : Haha, on me pose souvent la question. On pourrait croire qu’avoir autant de personnes sur un même projet peut être handicapant, chacun essayant de tirer la couverture à lui, mais c’est loin d’être le cas.
Depuis que je fais partie du studio MAKMA, j’ai pu être témoin de la bonne humeur qui y règne et c’est un véritable plaisir de travailler avec des gens comme eux. De plus, je connais Daniel depuis que je suis au collège, époque à laquelle nous avons commencé à écrire nos premières histoires. Il est tout ce qu’un meilleur ami devrait être, doublé d’un excellent scénariste. J’ai aussi appris à connaître Migoto Sen Chu, qui brille en ce moment dans le domaine du shojo, et a un talent de coordinateur indéniable.
Travailler à plusieurs sur ce genre de projet nous permet de trouver des idées qu’on n’aurait pas eues en solo, et de toujours avoir une vision critique sur ce que l’on écrit. Ainsi, on touche un plus large lectorat.
Quelle est la principale difficulté que tu as rencontrée lors de la création du manga ?
Philippe Dos Santos : Ce que tu appelles « difficulté », j’appelle ça un « défi ». L’univers d’Urban Rivals est très riche : le jeu en ligne est célèbre, et fourmille de personnages divers et variés. Il a fallu prendre cela en considération. Nous avons dû étudier soigneusement chaque création déjà en place, afin d’avoir une histoire cohérente et la plus fidèle possible avec cet univers. Bien entendu, nous avons tous beaucoup joué au jeu en ligne, afin d’en saisir les moindres subtilités.
Mais nous ne nous sommes pas contentés de reprendre ce que le jeu nous offrait : nous avons aussi créé un tout autre monde, loin de Clint City [NDLR : la ville où se déroulent les combats du jeu Urban Rivals], avec de nouveaux personnages et une toute nouvelle histoire.
Tu n’as pas peur que ce manga s’adresse surtout à ceux qui ont joué au jeu en ligne ?
Philippe Dos Santos : Pas du tout ! Il est vrai que ceux qui connaissent Urban Rivals ne seront pas dépaysés : ils reconnaîtront certains personnages et lieux issus du jeu, ainsi que tout l’univers et les règles du combat de cartes. Mais avant tout, nous avons conçu ce manga comme un shonen pouvant être lu par tous. Bastien, le héros de notre histoire, qui vient d’un monde très différent de celui du jeu, s’apprête à livrer bataille et à se faire un nom. Et c’est en suivant son parcours que se dévoile peu à peu cet univers très particulier ; on apprend la manière dont les combats se déroulent, en se demandant si ce n’est effectivement qu’un jeu, ou bien quelque chose de plus complexe qui commence doucement à prendre forme…
Le mot de la fin, alors que le premier tome du manga Urban Rivals vient tout juste de sortir ?
Philippe Dos Santos : À ceux qui, comme nous, apprécieront les aventures de Bastien et de ses amis, attention : le tournoi dans lequel s’est aventuré notre héros n’est que la partie émergée de l’iceberg…