Ben Basso contre l’Efface-Rêve
Pour fêter la sortie imminente du livre jeunesse Baltazar et l’Efface-Rêve, nous nous sommes entretenus avec Ben Basso, l’illustrateur de l’ouvrage (sur un texte de Benjamin Rivière, les couleurs étant signées Fred Vigneau).
Salut Ben. On vient de découvrir la bande annonce de ton livre Baltazar et l’Efface-Rêve. C’est magnifique. Ton style a vraiment su évoluer pour aboutir à quelque chose de très personnel. Peux-tu nous raconter les grandes étapes de ta formation artistique ?
Ben Basso : Je suis complètement autodidacte. J’ai commencé dans les fanzines, au lycée d’abord, et ensuite avec l’association Climax Comics. Puis dans Scarce et enfin MAKMA. J’ai eu la chance d’intégrer assez tôt le studio MAKMA et j’ai pu apprendre le métier en lettrant des publications américaines, ce qui m’a filé d’entrée de jeu de bonnes bases. Depuis, j’ai illustré, encré et colorisé pas mal de pages et ai bossé sur pas mal de choses, c’est une très bonne école.
J’ai appris à m’adapter et à garder une certaine rigueur. Mais bizarrement, je n’avais encore jamais travaillé dans l’édition jeunesse, alors que j’en suis un grand amateur. Dès que la première opportunité s’est présentée, j’ai sauté sur l’occasion.
Justement, par rapport à ces illustrés pour la jeunesse, qu’est-ce qui te séduit dans cet univers ? Tu as des auteurs fétiches ?
Ben Basso : Gamin, les livres pour enfants de mon âge m’ennuyaient. Je suis très vite passé aux BD pour ado/adultes. Mais depuis quelques années, les livres les plus intéressants sont destinés aux plus jeunes, et des artistes comme Benjamin Lacombe, Clément Lefèvre ou Aurélien Police y sont pour beaucoup. Les enfants ne sont plus pris pour des imbéciles et tous les thèmes sont plus ou moins abordés. On ose beaucoup plus de choses.
Mon gros coup de cœur, c’est tout de même Billy Brouillard de Guillaume Bianco chez Métamorphose. Techniquement, ce n’est pas que pour les enfants, c’est au dessus de tout ça. Et ça m’a permis de découvrir d’autres auteurs plus anciens, comme Edward Gorey par exemple. Ça m’a énormément marqué, et je pense que ça se voit très nettement sur mon travail.
Et toi, tu as envie de dessiner quel genre d’histoire ?
Ben Basso : J’aime les histoires en apparence simples, mais qui ont plusieurs degrés de lectures. J’aime aussi quand le récit laisse un peu de place à l’imagination du lecteur.
Du coup, tu es plus à l’aise dans l’illustration jeunesse ou dans la BD ?
Ben Basso : Il y a beaucoup moins de contraintes dans l’illustration jeunesse. C’est très agréable. La BD, c’est davantage de boulot, mais j’aime beaucoup aussi. Je n’ai pas vraiment de préférences, du coup. J’aimerais assez continuer à faire les deux en parallèle.
Eh bien, c’est tout ce qu’on te souhaite. Merci !
En attendant le prochain ouvrage de l’artiste, découvrez le sketchblog de Ben Basso !