Interview de Damien Gay, responsable chez MAKMA

Publié le 13 janvier 2023
Photo de Damien Gay, superviseur chez MAKMA. Damien Gay, superviseur au sein du studio MAKMA.

Damien Gay est auteur de bande dessinée, et notamment coloriste, ainsi que responsable dans la gestion et l’optimisation des processus chez MAKMA. Nous lui avons posé quelques questions à propos de ce rôle capital dans l’amélioration du fonctionnement de notre studio.

Quel est ton rôle chez MAKMA ?

Damien Gay : Je m’occupe de tout ce qui concerne la productivité au sens large du terme. C’est-à-dire que je fais en sorte que tous les auteurs aient les moyens de travailler sereinement, d’un point de vue technique et d’un point de vue méthodique. Mais il n’y a pas que les auteurs, il y a aussi l’entreprise en tant que telle afin qu’elle puisse s’organiser. Bien sûr, ce n’est pas moi qui fais tout mais l’idée c’est que je sois le « consultant de tous les métiers de MAKMA ». Que j’apporte un œil neuf sur chaque métier.

Je suis aussi responsable de l’outil numérique dont la première version devrait sortir fin mars.

Enfin, j’interviens également dans la gestion des retards de livraison, non pas pour jouer le Père Fouettard mais justement, s’il y a un retard quelque part dans la chaîne de production, pour comprendre pourquoi, et trouver des solutions. Ça peut être sur un projet hyper spécifique comme ça peut être pour améliorer un procédé global. Chez MAKMA, nous sommes toujours à la recherche de l’efficacité et de l’optimisation de nos méthodes et de nos outils.

Comment es-tu arrivé chez MAKMA ?

Damien Gay : J’ai un passé d’informaticien et j’ai complètement quitté l’informatique en 2012. À partir de là, je me suis lancé à fond dans la BD. Au départ j’avais fait des essais en tant que scénariste, et ça n’avait pas fonctionné. Je suis ensuite parti sur la colorisation en autodidacte. J’ai fait une quinzaine d’albums en couleur pure et une trentaine en assistant couleur.

Je suis rentré grâce à JB [Merle] qui m’avait contacté sur Facebook. Il m’avait parlé du lettrage, donc je me suis essayé au lettrage et je suis rentré chez MAKMA comme ça. Face à certains dysfonctionnements, j’ai commencé à proposer des solutions. Au départ de manière assez maladroite, il faut l’avouer. Et de fil en aiguille, les responsables se sont demandé comment je pouvais être « utilisé » de manière plus efficace. J’ai beaucoup été poussé par Bryan aussi, qui m’a dit de foncer, proposer, de me lancer. J’ai donc proposé différents outils, mon point de vue sur les approches, le fonctionnement de l’entreprise. Et même si on n’était pas toujours d’accord, Stephan était ouvert et intéressé par cette remise en question que je pouvais apporter et que beaucoup n’osent pas aborder.

Qu’est-ce que tu apprécies le plus dans ton métier ?

Damien Gay : Cette polyvalence, justement. Ce côté touche-à-tout. Ça permet de varier les techniques, les pensées. À réfléchir à des points que je ne connaissais pas avant. Par exemple, d’un côté je vais repenser la stratégie de l’entreprise, et d’un autre je vais résoudre un problème de pixels. C’est vraiment un panel d’intervention très large.

Et aujourd’hui, est-ce que tu continues à travailler en tant que lettreur ou coloriste ?

Damien Gay : Alors le lettrage, j’ai arrêté pour me consacrer à 100% à mon métier. Mais la couleur je voudrais m’y remettre mais de manière plus ludique et amusante que professionnelle. Je ne veux pas lâcher ça parce que c’est super important pour moi. Le lettrage j’en ferai, mais uniquement s’il y a un vrai besoin.

Tu nous donnes quelques bouquins sur lesquels tu as bossé ? 

Damien Gay : Alors il y a Square & Soup, sur lequel j’ai travaillé en tant que scénariste.

Couverture de Square and Soup, dont Damien Gay était le scénariste.
Couverture de Square & Soup, dont Damien Gay était le scénariste.

 

Et sinon en couleurs j’ai bossé sur Le Grand Tournoi, Les 4 rennes (Tomes 1 et 2), Les larmes de Nüwa, Rainbow Girls

Merci Damien, d’avoir accepté de répondre à nos questions !