Geiger, une traduction d’Edmond Tourriol

Publié le 14 avril 2023
Edmond Tourriol avec un exemplaire du bouquin Geiger, qu'il a traduit.

Le traducteur Edmond Tourriol nous parle du livre Geiger qu’il a localisé de l’anglais vers le français. L’histoire suit un protagoniste qui, après avoir été diagnostiqué d’un cancer, suit un traitement qui lui donne des super-pouvoirs.

Edmond, peux-tu nous parler du livre Geiger que tu as traduit de l’anglais vers le français ?

Edmond Tourriol : Geiger est un roman de science-fiction qui se déroule dans un monde post-apocalyptique dans le désert du Nevada. Le personnage principal, après qu’on lui a diagnostiqué un cancer, découvre que son traitement lui a donné des super-pouvoirs. Le livre fait partie de la saga La saga des sans noms écrite par Geoff Johns, un scénariste que j’admire. J’ai trouvé les personnages de l’histoire attachants et fidèles à la réalité, ce qui rend la traduction de leurs dialogues plus facile et plus agréable.

Peux-tu nous en dire un peu plus sur l’univers de « La saga des sans noms » ?

Edmond Tourriol : La saga La saga des sans noms est une épopée historique écrite par Geoff Johns. Le premier livre se déroule dans le futur, bien après notre époque, tandis que le prochain se concentrera sur un robot appelé Junkyard Joe, alias « Joe la Ferraille » en français, pendant la guerre du Viêt Nam. C’est un sujet qui me tient à cœur, l’intelligence artificielle et les rapports humains, c’est ce genre de chose qui me simplifie la tâche quand je traduis un bouquin.

Geoff Johns est-il un auteur difficile à traduire selon toi, dans Geiger ou les autres ouvrages sur lesquels tu as pu travailler ?

Edmond Tourriol : Traduire Johns n’est pas difficile. J’ai été confronté à des défis lors de la traduction de Doomsday Clock parce qu’il s’agissait de l’intégration de l’univers de Watchmen dans celui de DC Comics, ce qui nécessitait une connaissance approfondie des deux univers. En revanche, la traduction d’œuvres comme Green Lantern a été beaucoup plus facile pour moi, car elles nécessitaient moins de recherches. La traduction de séries en cours, au cul du camion comme sur Geiger, peut s’avérer plus compliquée parce que quand on adapte un comic book au fur et à mesure de sa publication, ça nous oblige à travailler en aveugle sans connaître la fin de l’histoire, ni savoir où l’auteur veut en venir.

Comment Geoff Johns se distingue-t-il des autres auteurs ?

Edmond Tourriol : Geoff Johns fait preuve d’un grand respect pour le matériel original lorsqu’il travaille sur un univers de bande dessinée bien établi. Il veille à ce que les origines, les personnalités, les pouvoirs, les relations et la continuité des personnages soient fidèlement représentés. En effet, il cherche à optimiser les possibilités de chaque personnage, et à leur permettre de devenir les meilleures versions d’eux-mêmes. Il ne viole ni ne réinvente les personnages. Au contraire, il les fait évoluer d’une manière satisfaisante qui permet aux lecteurs de longue date de continuer à apprécier leurs aventures. Comme dans son magnum opus Green Lantern, où il a magistralement développé le personnage de Sinestro sur plusieurs numéros.

En tant que traducteur, j’apprécie l’authenticité des dialogues de Johns, qui semblent naturels et convaincants. Selon moi, cette authenticité est essentielle pour traduire en français les dialogues des bandes dessinées de manière fluide et naturelle.

Merci Edmond pour ce témoignage, et à bientôt pour de nouvelles adaptations de comics américains !