Comment devenir traducteur de mangas du japonais vers le français ?

Comment devenir traducteur de mangas, ces bandes dessinées en noir et blanc originaires du Japon, et éditées dans le sens de lecture inverse du sens occidental, c’est-à-dire, de droite à gauche ? Le terme manga peut être traduit par « dessin au trait libre » ou encore « image dérisoire ». Il existe diverses catégories de mangas allant du shōjo (manga pour jeunes filles) au seinen (manga pour jeunes hommes adultes) tout en passant par les shōnen (manga pour jeunes garçons) ou encore les yaoi (romance entre hommes) ou les yuri (romance entre femmes).

Une bande dessinée vendue sur deux est un manga

Le marché du manga explose en France. Il a doublé en 2021, offrant ainsi de nouvelles possibilités quant aux différents débouchés professionnels dans le domaine de la création et de l’édition de mangas. Aujourd’hui, en France, une BD vendue sur deux est un manga.

Peut-être lisez-vous des mangas en tant que hobby, ou êtes-vous passionné par le Japon et sa culture. Avez-vous envisagé de travailler dans le domaine de l’édition de manga ? Peut-être vous demandez-vous comment devenir traducteur de mangas ?

Si vous êtes déjà engagé dans un cursus universitaire, il faut savoir que de nombreux traducteurs de mangas viennent de différents horizons. Bien qu’il y ait des filières menant directement à ce métier telles que les LLCE (Licence en langues, littératures et civilisations étrangères et régionales) en japonais avec la possibilité de se spécialiser en poursuivant avec un master ou encore un doctorat dans la langue voulue, il est possible de devenir traducteur avec différents cursus universitaires (LEA, Arts du Spectacle ou encore Gestion et Commerce). Il est également possible d’entrer dans des écoles réputées dans le domaine de la traduction comme l’INALCO ou l’ISIT.

Quel niveau de japonais pour devenir traducteur de mangas ?

Le niveau nécessaire en japonais afin de pouvoir devenir traducteur est le niveau B2 en ce qui concerne la définition européenne du niveau de maîtrise des langues, ce qui équivaut au N2 pour le JLPT (Japanese-Language Proficiency Test, épreuve en langue japonaise reconnue à l’international). Il y a deux sessions par an afin de passer le JLPT, une au mois de juillet et une au mois décembre.

Si la compréhension de la langue japonaise est un point majeur dans la traduction de mangas, le niveau de maîtrise de la langue cible, c’est-à-dire le français, est néanmoins important. Si votre maîtrise du français n’est pas impeccable, vos traductions ne seront pas pertinentes. Il faut être capable de donner vie aux dialogues et à l’histoire en général au travers des mots choisis tout en restant fidèle au texte en langue originale. Il faut que le texte soit parlant afin que le lecteur puisse s’identifier et ainsi prendre du plaisir pendant la lecture. Au-delà de la traduction, il s’agit là d’un réel travail de transcréation. Le japonais peut être une langue très complexe à traduire avec des expressions propres à sa culture, mais aussi des kanjis (idéogrammes issus de la langue chinoise) qui peuvent parfois avoir plusieurs significations.

Organisation et gestion du temps

D’autre part, en plus de vos compétences en langues, il vous faudra savoir vous organiser afin de respecter les dates butoirs et ainsi permettre au reste de l’équipe en charge de l’adaptation, du lettrage BD ou de la relecture de travailler dans des conditions optimales. La gestion du temps est donc une compétence également nécessaire afin de devenir un bon traducteur de mangas. Il faudra alors que vous soyez organisé, efficient et rigoureux.

Recrutement : traducteur japonais-français pour adapter des mangas. Comment devenir traducteur de mangas ?
Honey Bitter : un manga adapté (traduction japonais-français et lettrage) par le studio MAKMA !

Si vous êtes passionnés par le Japon, le japonais et la culture japonaise, pourquoi ne pas devenir traducteur ou traductrice de mangas, et travailler dans un domaine qui vous passionne ?

PS : si vous êtes fan de super-héros américains, vous pouvez également suivre les conseils d’Edmond Tourriol qui vous dira comment devenir traducteur de comics ! Et si vous parlez coréen, pourquoi ne pas tenter votre chance dans la traduction de webtoons ou de smartoons ?

Whistle : un manga adapté (traduction japonais-français et lettrage) par le studio MAKMA !