Traduire des comics : la mission de Stéphane Le Troëdec

Publié le 17 août 2017

Traduire des comics de l’anglais vers le français, c’était le rêve de Stéphane Le Troëdec, grand fan de super-héros Marvel. Au début des années 2000, il a collaboré au lancement du célèbre site web France-Comics. Aujourd’hui, il œuvre au sein du studio MAKMA, véritable agence de traduction de comics. Partons à sa rencontre !

Salut Stéphane ! Peux-tu nous dire comment tu es arrivé à travailler avec MAKMA ?

Stéphane Le Troëdec : Je travaille pour MAKMA depuis décembre 2015. En 2013, j’ai eu de gros problèmes de santé, qui m’ont amené à pas mal réfléchir sur ce que je voulais faire. Ça fait un peu cliché, je sais, et je ne dis pas cela pour faire pleurer dans les chaumières. Mais c’est pourtant ça : je me suis retrouvé à me demander si ce que je faisais professionnellement correspondait vraiment à ce que je souhaitais faire. J’étais formateur en bureautique. Et j’avais franchement l’impression d’avoir fait un peu le tour de la question. Je ne me voyais pas expliquer jusqu’à ma retraite la mise en forme dans le traitement de texte ou bien la mécanique du publipostage. J’ai repensé à ce que je voulais faire quand j’étais môme. Et je n’ai pas eu à réfléchir longtemps.

Stéphane le Troëdec aime traduire des comics.Je lis des comics depuis que j’ai 10 ans, j’en ai 40. Gamin, je voulais faire de la bande dessinée. Autant dire que mes talents de dessinateur et de scénariste sont proches du néant. Ne restaient donc plus que les postes en coulisse. C’est à partir de ce moment-là que j’ai commencé à faire des essais, en prenant un épisode en VO et en le traduisant. J’envoyais ceux qui me paraissaient les plus réussis aux éditeurs. Mais je n’avais que rarement des réponses. Et puis un beau jour, Edmond Tourriol me propose de traduire une poignée de pages pour Le Canon graphique, une anthologie d’adaptation en comics des grands romans américains. Et c’est comme cela que je me suis retrouvé à traduire le roman qui a inspiré Sailor et Lula à David Lynch. Oui, on a connu plus simple.

Et tu t’en es bien tiré ?

Stéphane Le Troëdec : L’expérience a été très riche : Edmond Tourriol a pris le temps de pointer les problèmes de traduction et de mise en forme. Des trucs que tu ne peux pas apprendre tout seul. Grâce à cette première tentative, j’ai pu m’améliorer et aller de l’avant. J’ai mis à profit ce que j’avais appris, et j’ai continué à envoyer des essais. Début 2015, Le Salon littéraire, un gros site consacré à l’actu des librairies, prend contact avec moi : je suis devenu rédacteur, puis très vite, responsable de la rubrique BD. Quelques mois plus tard, j’ai proposé à Edmond une interview sur son travail de traducteur chez MAKMA. Il s’est souvenu de moi et un beau jour, sur Facebook, il m’a proposé de traduire du rédactionnel pour les collections Hachette qui reprennent du matériel Marvel. C’est comme ça que je suis rentré dans le grand bain.

 

Traduire le meilleur des super-héros Marvel, c'est la mission de Stéphane Le Troëdec chez MAKMA !

Es-tu seulement spécialisé dans la traduction de BD/comics ou également dans d’autres domaines ?

Stéphane Le Troëdec : Pour le moment, je ne travaille que sur des traductions de comics, de rédactionnels ou de bande dessinée. Mais en dehors des comics, j’ai pour passion le jeu au sens large. Ça va des vieux jeux en bois aux jeux vidéo en passant par les jeux de plateau et les jeux de rôle. J’ai fait pas mal de jeux de rôle entre mes 10 et 30 ans. Donc si on me proposait de traduire du jeu de rôle ou du jeu vidéo, je pense que ça me plairait bien et que j’arriverais à m’en tirer : je connais ces cultures.

Stéphane Le Troëdec, merci pour tes réponses, et à bientôt pour une nouvelle traduction BD !