Intégrale Punisher : Benjamin Viette à la traduction

Publié le 21 novembre 2020
Intégrale Punisher Punisher : bientôt l'intégrale chez Panini Comics France !

La première intégrale Punisher éditée par Panini Comics France contenait quelques épisodes déjà publiés, mais également tout une flopée d’inédits. Pour assurer la traduction des comics mettant en scène Frank Castle, l’éditeur italien (rappelons que le vrai nom du justicier à la tête de mort est Francis Castiglione) a fait appel à notre collaborateur Benjamin Viette. Pour l’occasion, nous lui avons posé quelques questions à propos de son travail de traducteur sur ce titre Marvel.

Alors, Benji… content de traduire les premières aventures de Frank Castle ?

Benjamin Viette : Bien sûr que je suis content de traduire les intégrales du Punisher. Pour ce livre, en revanche, c’est un bien grand mot : la plupart des épisodes avaient déjà été publiés par Panini, qui n’avaient donc qu’à reprendre les fichiers de traduction dont ils disposaient déjà. Mais j’ai toujours apprécié les « héros de quartiers » plus que les aventures supra-cosmiques. Et si le Punisher n’est pas un héros au sens propre du terme, c’est un personnage qui a toujours été mal compris (notamment par les autorités américaines) et qui méritait amplement son intégrale en France.

Et côté contenu, alors… ça donne quoi, cette intégrale Punisher ?

Benjamin Viette : On y trouvera des épisodes des années 1974 à 1981. Ça peut paraître long, comme ça, mais l’histoire éditoriale de Frank Castle a été un peu acrobatique avant d’arriver aux séries régulières qu’on lui connaît aujourd’hui. Personnellement, j’ai traduit des épisodes des séries Marvel Super Action, Marvel Preview Magazine et Captain America, mais à l’époque, on le voyait souvent dans le magazine du Tisseur de Toiles.

Justement, lorsque le personnage est apparu lors d’un épisode de l’Araignée dans Strange aux éditions Lug, il s’appelait « le Punisseur ». Qu’est-ce que ça t’inspire ?

Benjamin Viette : Bizarrement, ça m’inspire un costume en cuir, une moustache et un martinet. C’est dommage, parce que je suis partisan du « tout traduire », mais pour une fois, je pense qu’on gagne (ou, disons, qu’on évite le ridicule) à ne pas traduire le nom d’un personnage. Enfin, j’ai une belle image en tête, maintenant. Merci !

Parle-nous des différences de traitement dans les dialogues de cette époque par rapport à un comic book d’aujourd’hui ?

Benjamin Viette : Eh bien, quand on sait que 40 ans nous séparent de l’écriture de ces épisodes, et quand on voit à quel point la langue française a évolué depuis, la différence est évidente. Ça ne veut pas dire qu’on va blinder les bulles de Miles Morales de mots en verlan, mais on ne parle simplement pas pareil aujourd’hui qu’en ce temps-là. D’autant que ces épisodes sont écrits à la manière des films d’espionnage de l’époque. On va donc adapter le niveau de langue, faire attention aux collocations et aux associations de mots et, par exemple, ne jamais retirer de négation.

Ce ne sont que des détails… mais qui veulent dire beaucoup. Merci, Benji, et à bientôt pour une nouvelle traduction de comics américains !

Pour en apprendre davantage sur le traducteur de l’intégrale Punisher, découvrez notre questionnaire de Benjamin Viette.