Le comic book Halo adapté en VF par Benjamin Viette
Le premier comic book de la franchise Halo sort en janvier 2021 chez Mana Books. Nous avons posé quelques questions à son traducteur, Benjamin Viette.
Alors, Benji, tu t’es retrouvé à traduire le comic book Halo ?
Benjamin Viette : Eh oui. Après Deus Ex, God of War et Fortnite, c’est à Halo que je prête mes talents de traducteur. C’est drôle, parce que ce sont, pour la plupart, des franchises de jeux vidéo auxquelles je jouais beaucoup étant plus jeune, et si l’on m’avait dit à l’époque que je travaillerais dessus (en quelque sorte), je ne l’aurais pas cru. C’est un plaisir de voir ce titre arriver chez Mana Books, et j’espère que ce n’est qu’un début. Il y a plein de séries en VO qui n’ont pas encore été publiées en France, et je pense que ça peut facilement trouver son public.
Tu nous présentes un peu l’univers Halo ?
Benjamin Viette : Halo, c’est une saga de jeux vidéo lancée en 2001 avec le titre Halo: Combat Evolved. Très loin dans le futur (au XXVIe siècle), l’Homme a établi plusieurs colonies dans l’espace, et doit à présent se défendre contre les assauts d’une coalition d’espèces extra-terrestres, les Covenants. C’est un jeu de tir à la première personne : on se met dans la peau du Master Chief, un super-soldat du projet Spartan, pour, en somme, défourailler de l’alien.
Et le comic book Halo, il raconte quoi ?
Commençons par le titre : Halo – Collateral Damage, ou Dommages Collatéraux en français. C’est l’occasion de retrouver le Master Chief et son équipe de Spartans au commencement de la guerre contre les Covenants. Je ne vais pas trop en dire, mais c’est un tome qui plaira aux joueurs de la première heure comme aux néophytes.
Et donc, comment tu fais pour satisfaire les adeptes du jeu, en VF ?
Benjamin Viette : Eh bien, traduire une BD issue d’un univers bien défini, c’est surtout se plier aux règles d’adaptation qui ont été établies précédemment. C’est comme traduire une série Batman, par exemple : il faut faire attention au tutoiement/vouvoiement, au caractère des personnages et surtout aux noms propres. À ce propos, il y a eu une erreur de traduction dans le premier jeu dont je parlais tout à l’heure : le personnage principal était appelé l’Adjudant, si mes souvenirs sont bons, alors que « Master Chief » est la version abrégée de « Master Chief Petty Officer », un grade qui, sauf erreur de ma part, n’a pas d’équivalent dans les corps d’armée français. Dans la communauté, il a toujours été appelé Master Chief, et ce, même en français. C’est ce genre d’erreurs qu’il faut éviter de commettre. Enfin, la plupart des dialogues sont courts. Et un dialogue court se doit d’avoir un certain impact. Il faut donc veiller à choisir les bons mots pour créer le même effet en VF. Ça semble futile, mais c’est très important, en fin de compte. Il n’y a rien de pire qu’un dialogue mou, non ?
On dirait que tu aimes bien travailler sur des adaptations en bande dessinée de jeux vidéo ?
Benjamin Viette : En effet. Les jeux vidéo, c’est une bonne partie de mon enfance, comme je le disais au début de cette interview, et j’y joue encore aujourd’hui, quand mon emploi du temps me le permet. Travailler sur ces traductions de comics ou de romans, c’est un moyen pour moi de réaliser mes rêves de gosse, si je puis dire, quand je projetais encore de travailler dans le jeu vidéo ou la BD. C’est aussi pour ça que j’aime beaucoup collaborer avec Mana Books : c’est une maison d’édition parfaite pour le jeune Benjamin qui sommeille encore en moi.
Bravo, Benji ! À bientôt pour une prochaine adaptation de comics, alors !